Médecin avant de devenir flûtier
Le gagnant du concours du meilleur artisan bruxellois, attribué lors du salon Artisan’Art organisé ce week-end à Tour et Taxis est un flûtier ucclois.
Alain Weemaels a reçu le premier prix pour sa flûte traversière en bois précieux, argent et ivoire, copie type du 18e siècle. “ Je me suis intéressé tout d’abord à la musique ”, nous relate-t-il. “ Pour faire ce métier, il faut aimer la musique. J’ai fait l’Académie et la médecine en même temps. Puis j’ai exercé pendant 12 ans comme médecin tout en exerçant ma passion à côté. Je suis autodidacte.
J’ai appris à reproduire des flûtes de l’époque baroque et de la Renaissance par moi-même. ” “ Puis, j’ai abandonné la médecine après 12 ans et je me suis entièrement consacré à ma passion lorsque j’ai commencé à pouvoir en vivre ”, raconte l’artisan. “ C’est tout de même plus rigolo de faire des flûtes ”.
Un métier de famille
Alain Weemaels livre ses instruments à des musiciens partout dans le monde. “ Le son produit est différent et certaines personnes ou certains orchestres recherchent précisément ce son ”, nous explique-t-il. “ Je vais donc prendre les mesures de ces anciens objets dans les musées et je les reproduis tels quels ”.
L’artisan a commencé à former sa fille, aujourd’hui âgée de 32 ans, à la profession rare et spécialisée qu’est la sienne. “ Ma fille a fait des études de sciences économiques et m’a dit un jour: “ tu sais papa, si je faisais le même métier que toi, ça me conviendrait bien ” ”. Et voilà comment l’art d’Alain Weemaels est devenu un métier de famille. “ C’est vrai que c’est important car j’ai un secret de fabrique que je ne tiens pas à transmettre à n’importe qui. Et puis, de cette manière, ma technique pourra évoluer encore au travers des générations.” Le flambeau sera bientôt passé assurant la pérennité de cet art ancien.
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